Saint-Etienne-de-Lisse – Le bois de la Croix de Tourans
À l’est, se dressent les hautes toitures du château de Pressac entouré de son vignoble. C’est entre les murs de cette forteresse médiévale, reconstruite durant la 2e moitié du XIXe siècle dans un style néogothique, que la tradition fixe la signature de la reddition des Anglais suite à la bataille de Castillon qui, le 17 juillet 1453, marqua les dernières heures de la guerre de Cent Ans.
À l’ouest, l’imposante colline qui s’avance sur la vallée portait, il y a 2500 ans, une importante agglomération fortifiée gauloise : l’oppidum de Niord… aujourd’hui entièrement recouvert par les vignes. Depuis sa découverte en 1956, plusieurs opérations archéologiques ont permis de faire resurgir le riche passé de ce lieu. Ce site d’éperon barré était isolé du plateau par un fossé précédé d’un large rempart dont on ne devine guère plus qu’une légère ondulation au milieu des vignes. Des fouilles archéologiques ont mis au jour les vestiges de la porte principale de l’oppidum et d’une grande rue pavée qui desservait les 8 hectares du plateau. De nombreuses maisons et activités artisanales ont pu être identifiées (trous de poteaux indiquant l’emplacement des bâtiments, foyers au sol, four de potier…), témoignant d’une intense occupation du VIIe au Ve siècle avant notre ère. Le pourtour de la colline était défendu par une enceinte en terre, large de 5 mètres, renforcée par des poteaux en bois et un parement en pierre. L’ensemble des fenêtres archéologiques ouvertes dans le sous-sol ont révélé une destruction du site par un violent incendie et son abandon aux alentours de 400 avant JC.
En contrebas de ce plateau, subsistent les ruines de la modeste chapelle Saint-Faure, construite au XVe siècle sur l’emplacement d’une villa gallo-romaine.