Saint-Emilion – La Porte Brunet et le panorama sur la vallée

Construite vers 1200 comme le reste de l’enceinte, la porte Brunet est la dernière des sept portes de la ville ; toutes les autres ont été démolies durant le XIXe siècle.

Cette porte était précédée par une barbacane, implantée sur un bloc rocheux au milieu du fossé ; les vestiges récemment mis au jour permettent d’en restituer l’apparence primitive. De rares textes et dessins anciens décrivent des défenses similaires en avant des autres portes de la ville.

Durant la guerre de Cent Ans, cette portion de l’enceinte est renforcée par la tour dite « du Guetteur ». Cette modeste construction a alors la triple fonction de surveiller les accès à la porte Brunet, à la porte Bouqueyre (en contrebas) et de compenser, au niveau de l’enceinte, une partie du dénivelé entre ville haute et ville basse. Le rez-de-chaussée de cette tour communiquait en effet directement avec le sommet de la muraille descendant vers la place Bouqueyre.

En contrebas de la porte Brunet, le vallon du Fongaban est depuis le Moyen Âge occupé par les « cazaux » (nom gascon des jardins) des saint-émilionnais. Au milieu du XIXe siècle encore, des centaines de petites parcelles de terre se répartissaient de part et d’autres du ruisseau ; mais aujourd’hui, seuls quelques potagers entretiennent cette mémoire. Ce ruisseau alimentait pas moins de cinq moulins à eau répartis sur à peine 700 m entre la porte Bouqueyre et La Gaffelière au sud : les moulins de Biguey, de Saint-Georges, du Palat, d’Andron et de Sargolle, toujours en fonction au XIXe siècle.

C’est également dans les abris sous roche qui bordaient le Fongaban qu’ont été découverts les plus anciens témoignages de la présence humaine en Saint-émilionnais datant d’il y a 14.000 ans. Les os d’antilopes saïga et de bisons qui y ont été trouvés témoignent de la faune locale durant cette dernière période glacière.

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